Composition et classification des virus de


la
grippe...


    La grippe est un virus appartenant à la famille des Orthomyxoviridae qui est une famille de virus à ARN simple responsable d'infections respiratoires. 

    Ils ont une forme sphérique de 80 à 100 nm de diamètre. 

    Ces virus sont délimités par une enveloppe constituée de protéines et d'une double couche de phospholipides, issue de la membrane de la cellule dont provient le virus.


    L'influenzavirus est l’un des genres de virus issus de cette famille ; il provoque la grippe chez les vertébrés. 

    Ce nom provient de l’Italien  "influenza di freddo", afférent à l'influence au froid, la grippe entraînant une poussée fébrile avec sensation de froid et se développant surtout en hiver.


On peut en distinguer trois types :

  -  L'Influenzavirus A (type A)

  -    L'Influenzavirus B  (type B)

   -  L'Influenzavirus C
(type  C)


                          ===> Le type A  est le plus virulent et contagieux. Il affecte les hommes et les animaux.

                           ===> Les types B et  C  n'affectent pratiquement que les humains.  Le type B peut également affecter le phoque et le type C, le porc.

                         ===> Le type B est faiblement épidémique: il ne se présente généralement que sous forme de cas sporadiques (c'est à dire des cas isolés). Le type C n'engendre pas d’épidémie, il n'est que très peu virulent et ne provoque que des symptômes bénins (rhume, un peu de fièvre, des courbatures).


    L' information génétique du virus codant pour la fabrication de nouvelles protéines est contenue dans sa molécule d'ARN.

    Elle est fragmentée en 8 pour les virus de type A et B et en 7 pour le type C. Chaque fragment correspond à un gène pouvant coder pour une ou deux protéines données et est associé à des sous-unités protéiques (NP) et à un complexe enzymatique, le complexe PB1, PB2, PA. Il permet la transcription et est appelé transcriptase.

    Les différents gènes sont situés sur des segments différents : ils sont indépendants les uns des autres.

 



    La différence entre les 3 types est due à la variation de la nature des protéines  NP (sous-unités protéiques) qui s’associent à la molécule d'ARN en formant des particules appelées nucléocapsides.  L’appartenance à un type se définit donc par la nature de son antigène interne NP.




    Le virus de type A est subdivisé en plusieurs sous-types (H1N1 pour la grippe espagnole et la grippe A de 2009, H5N1 pour la grippe aviaire...). 

    En effet, à la surface du virus de type A, se trouvent des protéines appelées antigènes de surface ou spicules .

On trouve :

              - des protéines Ha (Hémagglutinine), il en est distingué 16 de nos jours, allant de H1 à H16. Cette protéine permet au virus de reconnaître sa cellule cible.
              - et des protéines Na (Neuraminidase), on en distingue 9, allant de N1 à N9. 

    Ce sont les deux antigènes majeurs du virus. 

    Le sous-type du virus dépend de la nature de ces protéines. L'association d'une protéine Ha donnée avec une protéine Na forme un sous-type particulier.



  

    Pour un même sous-type, les différences se trouvent dans l'information génétique : les séquences d'ARN diffèrent en partie. C'est de là que viennent les différences entre la grippe espagnole et la grippe A/H1N1.

 

    Ainsi, chaque différent virus reçoit une nomenclature selon son type, son lieu d'origine, sa date d'isolement, son sous-type et son numéro de souche.

          ==> Exemple


 

 

    Dans le cas d’une étiologie animale identifiée, son origine peut également y être indiquée.

         ==> Exemple




  

    Il existe donc 16x9=144 sous-types différents de virus

    Cependant,  toutes les hemagglutinines et les neuraminidases ne se retrouvent pas chez les hommes. En effet, on ne trouve que H1, H2, H3 (et parfois H5 et H9), N1, N2, et éventuellement N8 chez les humains.

    Les oiseaux sauvages constituent tout particulièrement un réservoir du virus : ils peuvent être atteints par tous les sous-types de grippe connus. Ceux-ci infectent les cellules de leur appareil respiratoire mais également du digestif (contrairement aux autres espèces). La contamination peut donc se faire également par leurs excréments, ce qui facilite la propagation aux autres espèces.

    Quant aux porcs, on ne trouve que  H1, H3, N1 et N2. Il est donc infectable par des souches aviaires et humaines.






 
 



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