Conclusion des différentes connaissances acquises sur les virus de la grippe
Lors de la pandémie de grippe espagnole et antérieurement, les connaissances sur la grippe étaient très limitées et presque essentiellement symptomatiques. En effet, avant 1918, on ne savait même pas que la grippe était un virus ; elle n’était même pas vue comme à potentiel pandémique mais comme une maladie bénigne. Les moyens curatifs étaient très sommaires et se révélaient totalement inefficaces. La mauvaise prise en charge de la situation pandémique était donc en grande partie due au manque de connaissances sur le sujet. La prise de conscience de cela a totalement stimulé les recherches depuis 1918 sur ce virus.
Le chemin parcouru depuis cette époque est considérable. On connaît désormais :
- la composition précise du virus,
- sa manière d'agir pour infecter notre organisme,
- les différents types,
- leur différence de dangerosité causée par une variation du potentiel épidémique et de la pathogénicité de chaque différent type,
- les différentes souches transmissibles entre les hommes,
- la réaction immunitaire et l’absence de la mémoire immunitaire des virus inconnus de l’Homme,
- ainsi que comment un virus à potentiel pandémique pourrait apparaître
Cela nous permet tout d’abord de savoir évaluer les risques engendrés par chacun des différents virus grippaux, et ainsi, d’avoir pleinement conscience d’un danger éventuel et de réagir en conséquence (ce qui a fait défaut en 1918) mais également de mettre en place des moyens curatifs efficaces, comme l’élaboration d'antiviraux que l’on doit aux découvertes sur le mode d’infection et de contamination du virus. Nous devons également à ces découvertes, l’efficacité des moyens de prévention, comme les vaccins, mais aussi comme les différentes mesures d’hygiène à appliquer (utilisation de masques, isolement des malades dès les premiers symptômes, lavage des mains, cf.'Une réaction rapide du gouvernement'). La connaissance des complications possibles liées au virus et ses catégories à risques permet une meilleure gestion des malades.
Tout cela permet donc une meilleure anticipation, prévention et protection des populations. C'est donc un facteur favorable à une meilleure gestion d’une situation pandémique.