Le virus de la grippe a la particularité d’être à la fois sensible et résistant.
En effet, il reste résistant, c'est-à-dire qu’il garde ses propriétés infectantes pendant une semaine à 20°C. Il faut donc décontaminer toutes les surfaces touchées par un malade. De plus, après avoir été utilisé, un mouchoir en papier doit être jeté dans une poubelle avec un couvercle. Ce virus peut être conservé encore plus longtemps dans les milieux humides.
Bien que résistant, ce virus est tout de même sensible. Il peut être neutralisé par des solutions antiseptiques courantes, comme l’eau chaude à plus de 60°C, l’alcool, l’eau de javel, les solutions à pH extrême…
Ces deux points expliquent la forte propagation du virus et les différentes mesures mises en place contre ce développement de l’épidémie.
Les mesures ont pu être prises rapidement également car l’épidémie que nous avons connue a été beaucoup plus tardive que dans d'autres pays tels que les Etats-Unis (premier cas annoncé le 30 mars). Ainsi, nous étions mieux préparés, et nous avons donc pu mettre en place une propagande anticontamination, préparer et commander beaucoup de vaccins et de Tamiflu... Les populations étaient prévenues. De plus, les femmes enceintes et les personnes présentant des risques ont pu être prises en charge très tôt. Par conséquent, l'épidémie a été moins importante en France que dans les autres pays : il n'y a eu que 1 131 personnes gravement touchées (dont 312 décès) alors qu'aux Etats-Unis, 22 000 cas graves ont été annoncés par l'OMS, et plus de 10 000 en Angleterre.
De plus, de nos jours, avec les médias et internet, le monde entier peut être prévenu qu'une pandémie frappe en quelques instants. En revanche, lors de la grippe espagnole, la censure empêchait les gouvernements de connaître l'impact de la pandémie.
Ensuite, le souvenir d'une épidémie dévastatrice était gravé dans la mémoire des historiens et scientifiques ; la peur a donc pris le dessus et le corps médical ainsi que le gouvernement ont réagi très rapidement.
Enfin, cette rapidité de réaction a été également due à des études effectuées sur les risques d'apparition de futures pandémies qui nous ont alerté de la probabilité imminente de l'occurrence d'une nouvelle pandémie.
==> Voir ' Des connaissances sur l'occurrence des pandémies '
