Des connaissances sur l'occurrence des pandémies
Environ trois fois pas siècle, l'épidémie de grippe saisonnière est remplacée par une pandémie. Ainsi, le XXème siècle a vu la grande pandémie de grippe espagnole, puis la grippe asiatique en 1957, et enfin la grippe de Hong Kong en 1968 (cf. 'Petit historique de la grippe').
En effet, après avoir attrapé la grippe, le patient garde les anticorps qui ont permis de défendre l'organisme grâce à la mémoire immunitaire (cf. 'Réponse et mémoire immunitaire'). Ainsi, s'il entre en contact avec ce même virus, il pourra se défendre facilement. Le virus touchera donc de moins en moins de personnes d'année en année et finira par disparaître complètement. Sa seule échappatoire est donc la mutation. Il peut subir une variation antigénique par glissement( cf. 'Les variations antigéniques') qui nous oblige à changer le vaccin de la grippe saisonnière chaque année, ou alors par cassure, ce qui entraîne une pandémie. C'est ainsi que tous les 40 ans environ, une nouvelle épidémie mondiale frappe. Ensuite, le virus à l'origine de ce drame réapparaît généralement dans la grippe saisonnière l'année suivante. C'est pour cela que le vaccin de l'hiver 2010 contient une souche A/H1N1. Et le cycle recommencera avec des mutations par glissement puis éventuellement par cassure. Plus la dernière pandémie est ancienne, puis ce type de mutation risque d'arriver.
Ainsi, étant donné que la dernière pandémie datait de plus de 40 ans, le risque qu'une nouvelle survienne était très fort.
Le fait de savoir cela, puis ensuite de découvrir que le virus actuel était de la même souche que celui de 1918 (qui était très virulent ==> cf. 'Origine du virus et ses complications') a inquiété les scientifiques et les autorités ; ce qui a permis des réactions rapides et donc des mesures prises immédiatement et efficacement.